Mark Rothko fait surgir la lumière à la Fondation Louis Vuitton

L’irrésistible séduction de ses œuvres, au-delà du regard

C’est l’ébullition à la Fondation Louis Vuitton, qui invite Marcus Rothkovitch, alias Mark Rothko. Jusqu’au 2 avril 2024, c’est la première rétrospective qui lui est consacré en France depuis celle du musée d’Art Moderne de la ville de Paris, en 1999. Elle réunit environ 115 œuvres provenant des plus grandes collections institutionnelles et privées internationales. Notamment de la National Gallery of Art de Washington, la Tate de Londres et la Phillips Collection, à Washington. Ainsi que la famille de l’artiste. Le parcours chronologique retrace l’ensemble de sa carrière. Depuis ses premières peintures figuratives jusqu’à l’abstraction qui le définit si bien. Il s’ouvre sur des scènes intimistes et des paysages urbains, telles les scènes du métro new-yorkais des années 1930. Puis il cède la place à un répertoire inspiré des mythes antiques et du surréalisme. Des thèmes qui lui inspirent, pendant la guerre, la dimension tragique de la condition humaine.

Périodes chromatiques de Mark Rothko

Mark Rothko subway

À la fin de celle-ci, Mark Rothko opère un tournant décisif avec « les Multiformes », dont les masses chromatiques en suspension s’équilibrent. Sa peinture évolue ensuite vers ses œuvres plus classiques, lorsqu’il superpose des formes rectangulaires aux tons jaunes, rouges, ocre, orange, bleus et blancs. L’exposition présente de façon exclusive neuf tableaux commandés en 1958 pour le restaurant de l’hôtel Four Seasons de New York, mais jamais livrés. Mais aussi la « Rothko Room », étroitement conçue avec la Phillips Collection, à Washington, en 1960. Son travail sur les couleurs vives, qu’il n’a jamais complètement abandonné dans sa palette, y tient aussi une belle place dans la plus haute salle du bâtiment de Frank Gehry.

Des œuvres flamboyantes

La permanence du questionnement de Rothko, son angoisse métaphysique effrénée, sa volonté de dialogue en silence avec le spectateur, mais avec le langage du sentiment, son refus d’être vu comme un « coloriste », permet une lecture simplifiée de son œuvre picturale globale qui exprime selon lui,  les émotions humaines fondamentales, s’offre ainsi aux yeux du grand public sans artifice. On n’oubliera pas de terminer la visite, en Galerie 10, pour admirer la « Cathédrale » noire et grise, balisée de sculptures de Giacometti. Un artiste admiré, dont il partageait l’humanisme et la science de l’espace. fondationlouisvuitton.fr

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