Le Musée de l’Homme fait dialoguer Picasso et la Préhistoire

Un artiste sous l'influence d'une période effervescente

Dans le cadre du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le Musée de l’Homme dévoile l’exposition intitulée « Picasso et la Préhistoire » du 8 février au 12 juin 2023. Peintre, sculpteur, dessinateur, graveur, initiateur du cubisme, il est considéré aujourd’hui comme l’un des maîtres de l’art du 20e siècle. Si on croyait tout connaître de l’artiste, on découvre ici sa fascination et les influences de la préhistoire dans ses œuvres. C’est ce thème méconnu qu’explore cette exposition. Une quarantaine de ses peintures, sculptures, dessins, céramiques et galets gravés dialoguent avec des œuvres préhistoriques.

Picasso & l’art préhistorique

Les premiers objets et peintures de la Préhistoire, découverts en Espagne dans la grotte d’Altamira, datent du début du 20e siècle. Elles marquent profondément les artistes de son époque. L’une d’entre elles fascine Picasso : la « Vénus de Lespugue » dont il acquiert deux moulages. Cette statue de 147 cm de haut, sculptée dans l’ivoire, représente une femme aux courbes voluptueuses, icône de la féminité. Agée de 25 000 ans, elle compte parmi les plus grands chefs-d’œuvre de la préhistoire. L’original est présenté dans l’exposition. En 1927, l’artiste composera dessins, peintures et sculptures, inspirés de la Vénus de Lespugue.

Une scénographie en cinq parties

Sur le thème « Corps modelés », le tableau « Femme lançant une pierre », inspiré de la Vénus de Lespugue, ouvre l’exposition. Une second espace, « Bestiaire et grands décors », rassemble animaux et créatures de Picasso. Un écho aux décors animaliers peints sur les parois de sites préhistoriques. Le troisième volet, « Empreintes et abstractions », présente de mystérieux signes abstraits incisés dans la pierre, avec des dessins de Picasso. On retrouve notamment son Empreinte (au sucre) sur une plaque de cuivre, l’acte créatif des premiers humains. Puis place aux « Objets trouvés » ! Ils montrent la façon dont Picasso collecte et détourne les objets naturels. À l’exemple des cailloux qu’il transforme en têtes de mort. Ou encore des galets de plage sur lesquels il grave des visages ou des têtes d’animaux.

Picasso & les Déesses

Et pour clore l’exposition, voici les « Déesses primitives » où les moulages d’anciennes divinités côtoient les sculptures de Picasso. Ainsi, la « Vénus du Gaz », une sculpture créée à partir d’un brûleur de cuisinière, est érigée en déesse de la fertilité. Une démonstration généreuse pour tous les amateurs d’art, passionnés de préhistoire et du travail de Picasso. museedelhomme.fr

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