Gabriela Sismann : des œuvres d’art en version bijoux

Une collection sous le signe de la vitalité et l’éternité

À l’occasion de la Paris Design Week, du 7 au 16 septembre 2023, Gabriela Sismann dévoilera sa nouvelle collection intitulée « Odyssée« . Un voyage à travers les siècles et différentes cultures. La créatrice a imaginé des œuvres d’art portatives, de véritables pièces d’orfèvrerie à partir de sa collection d’objets anciens. Historienne de l’art, marchande d’art reconnue depuis 25 ans, Gabriela Sismann a toujours collectionné les pièces d’orfèvrerie anciennes. Ces créations font écho également à ses voyages, ses exils, ses déracinements.

Un parcours artistique voyageur

©Carla van de Puttelaar

Un père argentin, une mère autrichienne. Gabriela Sismann passe le premier tiers de sa vie sur le continent américain. Naît aux États-Unis, elle grandit au Canada puis en Argentine. Elle arrive en France, en 1991, pour étudier à l’École du Louvre puis à la Sorbonne. Après de longues études en Égyptologie, elle se spécialise en art de la Renaissance, et plus particulièrement en sculpture italienne. En 1994, elle crée à Paris, avec Mathieu, son mari, une galerie spécialisée en sculptures et objets d’art, du Moyen-Âge au 18e siècle. Depuis trois ans, Gabriela Sismann détourne des broches et des plaques en argent, dorées, en vermeil, en or et ivoire pour réaliser des bijoux. Et en faire des pièces d’exception.

Des œuvres d’art transformées en bijoux

Ces modèles uniques se voient ainsi revisitées pour devenir de véritables ornements contemporains. Comme ce collier représentant un crocodile de l’antiquité, datant de l’Époque romaine. Il incarne l’une des premières passions de la créatrice : l’Égypte. Vénéré à cette époque, ce reptile incarne Sobek, une divinité associée au Nil, fleuve nourricier la vie symbolisant la vie et l’abondance. Cet objet en bronze, rarissime, se transforme en sautoir avec une monture en argent doré. Ou encore ce pendentif, avec un camée ovale en nacre du 19e siècle, fuguant un portrait de Mars et Vénus. Un autre camée, en agate, dévoile une femme de profil. Gabriela a eu un coup de cœur pour cette pierre avec sa transparence et ses nuances. « On peut voyager et se perdre dans une pierre » déclare la créatrice. Pour ce camée, elle a choisi pour le sublimer un cerclage en argent doré avec chaîne.

Gabriela Sismann met en scène un éléphant

Gabriela Sismann collier
©Christophe Fouin

Pour Gabriela Sismann, l’éléphant évoque son séjour en Inde. Un voyage initiatique et fondateur, pays dans lequel cet animal sacré porte bonheur. Cet objet atypique, ni en relief ni en ronde bosse, a été authentifié comme romain. Une plaque reprend sa silhouette comme une ombre chinoise, tandis qu’un anneau soudé sur la même plaquette présente une chaîne fermoir bâton. Une fois encore, la créatrice sublime l’objet.

Gabriela Sismann en quête du bijou absolu

Gabriela Sismann cône
©Christophe Fouin

Pour clore cette odyssée, une carotte, nom du prélèvement pour mesurer l’ancienneté et la qualité d’un site, qui exprime, par sa forme épurée, l’essentiel. Gabriela a imaginé un parchemin à l’intérieur. « Le cylindre, c’est moi. Revenir sur l’essentiel. Se recentrer sur soi ». Cette collection de bijoux épurés, pour femme et homme, incarne vitalité, éternité et symbolise pour la créatrice une forme de mue ou de renaissance. Une vingtaine d’œuvres, dont 13 inédites, sont à découvrir à la galerie Sismann, à Paris. De 2 500 à 10 000€. galerie-sismann.com

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