À Jérusalem, une Bibliothèque Nationale en forme de livre
À Jérusalem, la Bibliothèque Nationale d’Israël a ouvert ses portes, malgré le contexte. Ce joyau du patrimoine universel est conçu par les architectes du cabinet suisse Herzog & Meuron. On leur doit déjà la Tate Modern de Londres, l’Elbphilharmonie de Hambourg et le « nid d’oiseaux », stade national de Pékin. L’imposant édifice en pierres blanches se situe dans le quartier gouvernemental. Face à la Knesset, le parlement israélien, et du musée d’Israël.
Un écrin en forme de livre ouvert
Les coûts de construction se montent à 207 millions d’euros, dont 86 % financés par des donateurs. Ce bâtiment spectaculaire de 46 000 m² est déployé sur 11 étages, dont 5 souterrains. Il abrite environ 5 millions de livres et de périodiques, ainsi que des milliers de textes rares. La bibliothèque se présente comme une institution de recherche universitaire riche de collections considérables.
Une bibliothèque témoin de l’histoire
Des millions d’objets ont été déplacés de l’ancienne bibliothèque vers ce nouveau lieu culturel. Manuscrits, journaux historiques, photographies, collections personnelles, archives, cartes anciennes, affiches, disques, bandes enregistrées, documents numérisés, enregistrements musicaux, tout y est ! On y découvre aussi des œuvres de grands auteurs israéliens. Comme Agnon, Bialik, A.B. Yehoshua et David Grossman dans une galerie numérique.
Apprendre aussi en chantant
On y trouve également la première esquisse de la chanson Jérusalem d’Or, de Naomi Shemer. Un tube considéré aujourd’hui comme le pendant, non officiel, de la Hatikva, l’hymne de l’État d’Israël. Le rez-de-chaussée de la bibliothèque comprend même un auditorium de 480 places. Plus un centre éducatif pour les groupes scolaires et les familles, un restaurant, un café et une librairie.
Une bibliothèque aux livres rares
Les visiteurs peuvent admirer ses impressionnants rayonnages. Avec des trésors, comme ces centaines de pages de la main d’Isaac Newton ou les archives Kafka. Sans oublier un manuscrit millénaire de la Torah, un Coran vieux de plus de mille ans, une édition de la Mishna et une Haggadah illustrée de Pessah des années 1270, de Worms, en Allemagne. Celle-ci fut découverte par l’archiviste de la ville pendant la « Nuit de Cristal ». Puis cachée dans une cathédrale pendant la seconde guerre mondiale.
Le design au service de la lecture
Les principales salles de lecture se trouvent au centre de la bibliothèque, et peuvent accueillir quelque 600 personnes. Ici, le design met à l’honneur le bois et le verre aux formes fluides, avec de nombreux puits de lumière. En contrebas, un système robotique ultra-sophistiqué met les ouvrages en rayon et va les chercher… La galerie accueillera prochainement des trésors patrimoniaux du peuple juif et de la société israélienne. Ainsi que des documents consacrés à l’islam, au Moyen-Orient et aux sciences humaines.
Un hommage émouvant aux otages
Rendant hommage aux otages de l’organisation terroriste Hamas, une expo que l’on espère éphémère est organisée. Une chaise avec une photo et leur nom sur le dossier. Posé sur le siège, un livre reflète leur personnalité. Dans le jardin, la sculpture monumentale en pierre de Micha Ullman, Letters of Light, s’articule autour des 22 lettres de l’alphabet hébreu. Une œuvre basée sur le texte kabbalistique Sefer Yetzira (Livre de la Création). Des jeux d’ombre et de lumière y dialoguent, selon l’angle changeant des rayons du soleil… nli.org.il – goisrael.com