Le Château de Chantilly révèle son bestiaire médiéval

Une exposition sur notre attachement aux animaux au fil des époques

À Chantilly, le château des Condé n’en finit plus de dévoiler ses trésors patrimoniaux aux passionnés d’art. Ce printemps, il déploie jusqu’à 3 expositions différentes. Aux sources du Néoclassicisme, face au bureau-cartonnier d’Ange-Laurent La Live de Jully, introducteur des ambassadeurs à la cour de Versailles. Avec Claude Lorrain dessins et eaux-fortes, pour en découvrir la plus importante collection après celle du musée du Louvre. Ainsi que l’univers fascinant du Bestiaire médiéval, à travers l’exploration de son Cabinet des Livres. Cette bibliothèque fut aménagée par l’architecte Honoré Daumet, à la fin du 19e siècle.

Les trésors bibliophiles du Duc d’Aumale à découvrir au château de Chantilly

Elle forme un écrin de deux niveaux au luxe nostalgique. La longue pièce, surplombée par un plafond à caissons somptueux, donne l’impression de pénétrer dans un univers peuplé d’érudits. Elle abrite près de 15 000 ouvrages anciens ayant appartenu aux Princes de Condé et au duc d’Aumale. Et jusqu’au 27 mai 2024, elle met sous vitrine des manuscrits où les animaux sont présents sur presque chaque page. Le thème animalier se voit croqué dans tous ses états, selon la vision qu’en avait les hommes et les femmes au fil des siècles dans les fables, les œuvres littéraires, les encyclopédies et bien sûr les traités de chasse et de fauconnerie. Sous le commissariat de Marie-Pierre Dion, conservatrice générale des bibliothèques du musée Condé, la visite se révèle passionnante.

Calligraphies et enluminures précieuses

Dragons, oiseaux, vaches, poissons, chiens, chevaux, brebis, lions, licornes. Le bestiaire de la Bible trouve sa place dans des dessins qui illustrent des textes calligraphiés en latin pour incarner l’affrontement entre le bien et le mal. Un répertoire riche et varié, daté du 11e au 16e siècle et aux reliures orfévrées avec raffinement, qui en dit long sur notre attachement à ces compagnons de vie. Les enluminures, admirablement conservées, font preuve de la qualité picturale et poétique d’une époque où le temps s’écoulait lentement. Un florilège qui va du sauvetage des animaux dans l’arche de Noé, à Jonas et sa baleine, en passant par l’âne et le bœuf dans une étable de Bethléem, Saint-Georges terrassant le dragon ou encore Saint-Antoine et son cochon. De quoi passer un moment inoubliable, tout en sachant que le billet d’entrée au château de Chantilly donne accès à l’ensemble des expositions. chateaudechantilly.fr

La galerie londonienne Hauser & Wirth expose Günther Förg

Mondes Sensibles, une histoire sensorielle de l’œuvre d’art totale

Jonathan Thevenet : 45 photos sur les Sens du Goût, à Menton

Nouveau regard sur Théodore Géricault, au musée de la Vie romantique