« Avant l’été », le solo show de Mathilde Polidori au Petit Prieuré
C’est à la galerie Le Petit Prieuré que Mathilde Polidori pose ses pinceaux, du 3 au 7 avril 2024. Et ce, à l’occasion de son solo show, Avant l’été, programmé durant la foire internationale d’art contemporain Art Paris. Cette exposition reprend, en fil rouge, un travail d’exploration sur le portrait comme vecteur de subjectivité. Un thème qui occupe une place prépondérante dans l’œuvre de Mathilde Polidori. Car il permet de saisir, en quelques traits, une gamme nuancée d’expressions et de travailler ainsi sur les émotions. Représenté stylisé, schématisé, idéalisé, déconstruit ou réaliste, le visage reste, au fil des époques, connecté à une forme d’humanité. Il se donne dans la manifestation d’une intimité et fait naître un sentiment de proximité pour celui qui le regarde. Parce que les visages désarment et influencent assurément nos propres émotions.
Les regards intimistes de Mathilde Polidori
C’est dans cette perspective que Mathilde Polidori choisit de représenter ses proches. Ses portraits sont parfois frontaux et déstabilisants, parfois perdus dans un temps suspendu. Les sujets semblent respirer à pleins poumons le plaisir inédit de l’instant. À travers sa peinture à l’huile sur toile en lin, on devine la satisfaction d’être ensemble. Les visages de l’artiste sont proches les uns des autres, presque emboîtés. Comme dans un puzzle ! Pour leur donner vie, elle joue sur les contrastes entre ombres et lumières. Une approche qui lui permet de tisser un lien entre la poésie des couleurs et la richesse émotionnelle des sujets représentés. Pour la quinzaine d’huiles sur toile d’Avant L’été, l’orange et le rose adoucissent le jaune et le rouge vif. Des couleurs vives et chaudes qui nous plongent dans un monde ouaté et sensuel. Témoignage d’une tendresse amoureuse, sur un fond de romantisme assumé.
Le temps d’un rêve en Provence
L’autre rendez-vous pictural de Mathilde Polidori, le Temps d’un rêve, se tiendra du 18 avril au 9 juin 2024. Dans quel lieu ? Au musée Edgar Mélik de Cabriès, un village pittoresque perché sur un piton rocheux, face au Mont Ventoux. Ici, la peintre présente une quarantaine de toiles et de dessins préliminaires. L’occasion de relever un défi. Ou comment investir les salles démesurées de ce château-musée avec un sujet relevant de l’intime… Au rez-de-chaussée, la visite s’ouvre sur les couleurs de l’automne. En montant l’escalier, les études au feutre accompagnent le visiteur jusqu’au palier hivernal. La salle de gauche à l’étage épouse les courbes douces du printemps. Le voyage se termine sur l’été dans la grande salle qui surplombe la Provence. Un écrin idéal dans une bâtisse médiévale qui abrita les Comtes de Provence, jusqu’à la Révolution. cabries.fr – mathildepolidori.com