Poètes au jardin de Pétrarque à Shakespeare, un regard sur la Renaissance au château de Pau
Le musée national et domaine du château de Pau sera à l’affiche, du 25 novembre 2023 au 25 février 2024. Il sera en effet l’écrin d’une exposition sur l’art et la science des jardins pendant la Renaissance. Elle dévoilera leur lente transformation, leur aménagement et leur esthétique renouvelée à cette époque. La mise en scène fait appel à l’expression et à l’expérience intime ou publique de sept poètes. Elle décrit les jardins issus de l’héritage médiéval vers de nouvelles formes de représentation. Le tout, enrichi par la connaissance, la pensée et la sensibilité grâce à leur aptitude à stimuler, parfois même à devancer la poésie.
Château de Pau, l’écrin d’une expo nature
Cette nouvelle forme artistique s’est ensuite propagée naturellement à la vie littéraire. L’exposition en offre quelques exemples avec les jardins des villas des grands ducs de Toscane. Ou ceux du roi de France au temps d’Henri IV, natif de Pau. Dont le château d’abord domaine princier, puis royal, pouvait être défini en 1598, par le roi lui-même, comme « les plus beaux que j’aye veu en aucun endroit de l’Europe ». Le parcours s’ouvre sur sept séquences, avec autant de poètes sélectionnés : François Pétrarque, Christine de Pizan, Marguerite d’Angoulême, Thérèse d’Avila, Guillaume du Bartas, Torquato Tasso et William Shakespeare.
Faire du jardin une pièce à vivre
Chacune est consacrée à un temps et à un regard, délibérément orientés vers une histoire des arts. Les visiteurs y découvriront des exemplaires d’éditions précieuses ou manuscrites, des œuvres de ces artisans du verbe qui témoignent de leur rapport aux jardins. Un portrait peint, sculpté, dessiné ou gravé, évoque chacune de ces figures. Toutes les œuvres exposées proviennent de collections publiques françaises et étrangères. Elles illustrent à leur manière des vues de jardins remarquables interprétée dans la peinture, la sculpture, la tapisserie et l’estampe. Mais aussi sur des pièces archéologiques ou des ustensiles anciens. Également visible, trois « lunettes » de Giusto Utens décrivent les villas des Médicis et leurs abords, entre 1599 et 1602. Pour aller encore plus loin, l’exposition dévoile des séries d’estampes, comme celle des mois de l’année de Jacques Callot et des traités de jardinage, des éléments du mobilier et plusieurs modèles de pots de fleurs. De quoi passionner les amateurs ! Site Internet