Pannaphan Yodmanee affiche ses égéries à la galerie Sarto

Un clin d'œil à la restauration des murs et de l'art antique

Jusqu’au 2 février 2024, la galerie Sarto donne carte blanche à Pannaphan Yodmanee. Il faut dire que cette jeune plasticienne thaïlandaise est lauréate du Grand Prix de la Biennale de Bangkok. Et par ailleurs exposée à la Biennale de Lyon. Ses œuvres en grands formats ornent aussi les murs de fondations, musées et collections prestigieuses en Asie de Sud-Est. Elle est loin de cultiver l’art traditionnel de son pays d’origine. L’artiste emprunte plutôt une facette de la peinture qui l’amène à la frontière de la restauration des murs. Sa performance s’ouvre aux possibilités créatives offertes par l’art contemporain. Pour cela, elle combine les influences et ses expériences pour développer un art envoûtant composé d’objets trouvés et d’éléments naturels. Avec pour objectif de façonner une esthétique à la jonction entre Orient et Occident.

Une expérience visuelle riche en émotions

Pannaphan Yodmanee galerie

Lors de cette exposition, elle transcende les frontières artistiques conventionnelles en offrant une expérience visuelle et émotionnelle riche en nuances. Son travail pictural crée un paysage unique, à l’image d’un champ de ruines architecturales. L’artiste a créé des fresques et des bas-reliefs, s’inspirant à la fois de l’art bouddhique et de l’art chrétien. Ces œuvres, témoins d’un monde ancien, semblent volontairement inachevées. La grâce de ce « non finito » et la délicatesse du pinceau de Pannaphan Yodmanee créent un contraste frappant avec la masse informe du béton.

Pannaphan Yodmanee invite l’Orient et l’Occident sur ses toiles

Pannaphan Yodmanee tableau déesse

Pour sa première exposition à la galerie Sarto, Pannaphan Yodmanee développe un nouvel aspect de son travail, dans la lignée de la fresque qu’elle a créé pour le plafond voûté de l’atrium de Soho House Bangkok. Ses toiles mêlent des techniques diverses : lin, bois, ciment… Peindre, graver, coller et représenter des corps de femmes aux allures mythologiques, voilà l’essentiel de son travail. Elle reprend des thèmes classiques de l’histoire de l’art occidental, avec les Trois Grâces, Adam et Ève, le Déluge… tout en les mêlant à des références bouddhistes. Elle décompose ainsi les corps, les fragmente et les reconstruit dans une harmonie délicate, mais puissante. Et impressionnante ! 3, rue de Solférino – 75007 Paris. sartoart.com

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