Musée Rodin, la mise en scène du sculpteur Antony Gormley

Quand les œuvres de deux sculpteurs dialoguent ensemble…

Le sculpteur britannique Antony Gormley investit tous les espaces du musée Rodin, avec son exposition intitulée Critical Mass. Depuis 40 ans, l’artiste ne cesse d’étudier les formes du corps humain. Il utilise la sculpture pour explorer les relations de l’homme à son environnement naturel et architectural. Sa source principale d’inspiration est l’œuvre de Rodin. Selon lui, « par ses innovations, Rodin, le père de la sculpture moderne est allé au bout de la liberté d’expérimenter. Il a utilisé les nouvelles techniques de reproduction rendues possible à son époque par le développement industriel. Critical Mass est l’exemple le plus abouti de ma tentative de rendre la vie et sa place au corps dans l’art de la sculpture ».

Dialogue entre Rodin et Anthony Gormley

Antony Gormley œuvre

Les œuvres marquantes d’Antony Gormley dialoguent avec celles d’Auguste Rodin. Soixante sculptures de taille humaine occupent la salle temporaire et le jardin du musée. Celles-ci interrogent le visiteur sur les deux sculpteurs et leur volonté commune d’utiliser le rôle du corps. Non seulement comme sujet de la sculpture, mais aussi comme objet et outil de questionnement. Gormley identifie douze positions fondamentales du corps humain, rampant, accroupi, à genoux ou encore debout. Ces sculptures, en une seule ligne de douze corps, se déploient vers « la Porte de l’Enfer », une œuvre majeure d’Auguste Rodin. Dans la salle d’exposition, on découvre également un empilement de corps. Jonchés sur le sol, appuyés au mur ou encore suspendus dans les airs..

Le making of de l’artiste Antony Gormley

Cette exposition dévoile également ses méthodes de travail. Celles-ci sont semblables à celles de Rodin, avec son mode de production collective. Sont exposés des moules en plâtre, plus de 200 carnets et des dessins révélant 40 ans idées d’observations et d’études. Tous ces éléments permettent de mieux saisir la genèse de l’œuvre globale de l’artiste. Les silhouettes étonnantes d’Antony Gormley, souvent abstraites, peuvent surprendre. Mais elles ont un point commun avec celles de Rodin, c’est l’amour des corps. Une installation monumentale, à voir jusqu’au 3 mars 2024. musee-rodin.fr 

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