Ménopause : tranches de vies intimes sur le mode comédie (musicale)
Ces quatre filles-là (en pleine ménopause ?), elles sont terribles ! Et se battent comme des lionnes sur la scène du théâtre du Grand Point Virgule. En tentant de dédramatiser ce mot tabou à grands coups de provocations. Qui déchainent les éclats de rire d’une salle conquise et pleine à craquer. La pièce est interprétée par ces furies qui ne manquent ni d’humour, ni de réparties. Dominique Magloire, Patricia Samuel, Marianne Vignes et Marion Posta, irrésistibles dans leurs numéros de femmes libérées ou au foyer.
Histoires de femmes et de ménopause
La première est une chef d’entreprise moderne, pleine de doutes mais bonne copine à ses heures. La seconde ? Une baba cool indécrottable, qui craque au moindre accent américain. La troisième est une mère de famille nombreuse, provinciale, un peu niaise mais attachante. Quant à la quatrième, c’est une actrice entre deux rôles, un peu has been, mais super sexy. Chacune se raconte à sa manière, sans faux-semblants, sans langue de bois, mais avec talent.
La pièce la plus réussie de la rentrée
Ménopause est mise en scène par l’auteur Alex Goude. Ici, pas de grand décor flamboyant, juste le rappel des rayons d’un grand magasin parisien où nos héroïnes se confrontent aux symptômes et aux conséquences d’une évolution hormonale féminine naturelle et inévitable. Un point commun qu’elle redoutent par-dessus tout. Et dont elles s’interdisent de prononcer le nom, jusqu’à la toute fin du spectacle.
Casser les codes et les règles
Pour nous distraire, elles chantent à tue-tête sur les tubes des années 60 à aujourd’hui. Tout en dansant sur des chorégraphies bien rythmées, en mimant les effets secondaires de cette période de la vie d’une femme. Le tout, avec un humour décapant qui nous fait oublier la grisaille de la rentrée. Une vraie bouffée de chaleur et une vraie bouffée d’air frais, où les hommes sont les bienvenus pour se décoincer sur le sujet. Et dépasser les clichés… legrandpointvirgule.com