Les douces rêveries poétiques de Nathalie Perakis-Valat
À travers l’exposition « Rêveries Bocaliques« , à la Galerie Michaël Lonsdale, on plonge dans un univers onirique et poétique où la nature rencontre la photographie. Fruit d’une collaboration entre la photographe Nathalie Perakis-Valat et le poète Jean Orizet, ce projet se matérialise aussi sous la forme d’un livre.
Une âme d’artiste sensible et émotionnelle
Diplômée d’HEC, Nathalie Perakis-Valat n’était pas prédestinée à devenir photographe. Cette passion l’a saisie en 2010, lors de son arrivée à Shanghai, au moment de l’exposition universelle. Pendant 6 ans, elle s’est plongée dans ce pays fascinant et travaillé sur plusieurs séries touchant à l’humain et à la nature. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions collectives en Asie, monographiques à Shanghai, à l’Atelier Yann Arthus Bertrand, ou encore au Silo de Marseille. Dans l’ouvrage Rêveries Bocaliques, elle présente une série photographique fortement inspirée par la nature, reflet de sa sensibilité et de son goût pour l’expérimentation.
Un confinement fertile pour les Rêveries Bocaliques de Nathalie Perakis-Valat
Ce nouveau travail trouve son point de départ au printemps 2020. Confinée dans l’intimité de la maison familiale près de Paris, elle observe, capture et transforme la beauté éphémère de la nature dans des bocaux en verre, rappelant les herbiers de son enfance. L’influence asiatique de ses années passées en Chine est perceptible. Cette rencontre avec ces récipients devient le terreau fertile d’une collaboration artistique inattendue. Sous la plume du poète Jean Orizet, chaque bocal se voit paré d’un texte enchanteur. Il mêle botanique, histoire, poésie et bien plus encore. A la croisée de l’art et de la littérature, le projet témoigne de la sensibilité de la photographe et de l’écrivain, offrant au spectateur et au lecteur un voyage sensoriel et captivant où chaque image raconte une histoire.
Le projet des Rêveries Bocaliques
Cette série photographique est le fruit du regard patient de l’artiste. Le bourgeon qui éclot ou le pissenlit, dont les fleurs deviennent des aigrettes blanchâtres. Elle se lance alors dans des expérimentations sans fin. Elle écrase les fleurs de son jardin sous ces bocaux, rappelant les herbiers de son enfance. « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous ». Jean Orizet évoque cette citation attribuée à Paul Éluard pour décrire sa rencontre avec la photographe. Le poète et prosateur français, grand voyageur et passionné depuis toujours par la nature, se penche sur ces Rêveries Bocaliques. Il y trouve une source d’inspiration. Une collaboration est née !
Un duo inspiré et inspirant
L’auteur entreprend alors de « légender » chaque bocal par un texte mêlant la botanique, la sémantique, l’étymologie, l’histoire, la symbolique, la mythologie, les traditions populaires, l’humour et la poésie. Il fait aussi appel à des poètes anciens et modernes pour illustrer ses fleurs : Théodore Agrippa d’Aubigné, Guillaume Apollinaire, Théodore de Banville, Pierre Corneille. Mais aussi Théophile Gautier, François de Malherbe, Rainer Maria Rilke, Pierre de Ronsard, Ki no Tsurayuki et Paul Verlaine. Un poème symphonique d’images et de mots est ici proposé aux lecteurs. Une émotion assurée à chaque page de ce livre-partition. 38€. Avec une exposition, à découvrir du 22 mai au 1er juin 2024. Galerie Michael Lonsdale : 30, rue de Bourgogne – 75007 Paris. nathalieperakisvalat.com