Le Petit Palais invite Loris Gréaud pour Les Nuits Corticales
Le Petit Palais donne carte blanche à Loris Gréaud, enfant prodige de l’art contemporain, reconnu internationalement. Un artiste inclassable. Après cinq années à l’École des Beaux-Arts de Cergy-Pontoise, il s’oriente vers la musique et les arts plastiques. Peinture, sculpture, vidéo, performances, tout lui est naturel. Avec « Les Nuits Corticales, il embarque le visiteur dans un voyage énigmatique, entre fiction, réalité, poésie et rêve. L’artiste nous livre ici une foule d’histoires, à travers des œuvres inédites conçues spécialement pour ce lieu prestigieux. Des créatures inclassables, des sculptures monumentales, des installations lumineuses, des œuvres sonores, olfactives et des dispositifs météorologiques investissent le musée.
Des installations féériques et fascinantes
Sur la façade du Petit Palais flottent des drapeaux noir et blanc, teintés à l’huile de moteur, tels un vaisseau fantôme. Tandis que la façade s’anime, de nuit, au rythme d’une œuvre lumineuse, une vie mystérieuse s’installe ainsi au cœur du jardin. On découvre une oasis éclectique. Les bananiers se marient avec les cerisiers. L es herbes de pampa s’élèvent parmi les bambous et les palmiers ombragent des bassins parés de mosaïques Art Nouveau.
Des îlots végétaux intrigants pour mettre en scène les Nuits Corticales
Sur des îlots végétaux se répandent de minuscules êtres vivants de couleur jaune vif, les « Physarum Polycephalum », surnommés « Blobs ». Ces organismes intercellulaires se trouvent dans les forêts et existent depuis des milliards d’années. Pour permettre leurs survies, Loris Gréaud a créé un climat spécifique à partir d’effets spéciaux utilisés pour le cinéma. Ainsi se succèdent pluie, tempête de neige, brume, nuages ou encore des vagues de chaleur. La nuit venue, le Petit Palais s’embrase en crépitant avec « La Machine Molle ». Une rythmique millimétrée qui comporte une dimension musicale. Un spectacle éblouissant !
Des oeuvres étranges dialoguent avec les collections permanentes du musée
Loris Gréaud instaure un dialogue étonnant avec les collections du musée. Il mêle aux plâtres de la galerie des sculptures de mystérieux « anges musiciens » qui s’adressent à tous les sens, y compris l’odorat. L’artiste a créé une œuvre olfactive constituée à partir des molécules qui seraient à la base de l’univers. Une sculpture représentant un pangolin, posée au sol, avance inexorablement au rythme de 1,25 cm par mois. La vitesse moyenne de croissance de la pilosité humaine. Imperceptible…
Une performance musicale exceptionnelle pour clôturer l’exposition des Nuits corticales
Clou de cette exposition des Nuits Corticales, une performance sonore unique donnée par le groupe mythique The Residents. Les pionniers d’une musique avant-gardiste et expérimentale. Au terme de 50 ans de carrière, on ne connait toujours pas l’identité des membres de ce groupe. Et sans doute, on ne le sera jamais. Ce dernier aurait écrit un titre intitulé « Cortical Nights ». Il sera révélé directement par The Residents dans les jardins du Petit Palais. Un événement unique. Loris Gréaud a ce talent incomparable de nous plonger dans un véritable film, entre fiction et réalité. Une expérience immersive à voir, et surtout à vivre, jusqu’au 14 janvier 2024. Entré gratuite. petitpalais.paris.fr