Fragonard, un peintre, un parfumeur, des musées et des expos, à Grasse

Un programme culturel et muséal 100 % féminin

Cet été, les musées de Grasse lancent trois expositions en hommage à Jean-Honoré Fragonard, peintre et parfumeur. Entre Fragonard et Grasse, c’est l’histoire d’une saga au long cours. Tout commence en 1926. L’année où Eugène Fuchs s’installe dans une ancienne tannerie de la ville pour y ouvrir son usine de parfum. Elle est nommée du nom du peintre grassois, Jean-Honoré Fragonard, lui-même fils d’un gantier parfumeur. Les Années Folles seront pour lui l’occasion d’inventer un concept inédit. Proposer la visite de son usine et la vente de ses parfums à une élégante clientèle internationale, en villégiature sur la Riviera.

Développer une marque et des musées

L’esprit de la Maison est fidèlement perpétué par les trois générations suivantes qui accèdent aux rênes de l’entreprise. À leur initiative, naissent de nouvelles unités de production et de vente, à Grasse, à Eze, mais aussi à Paris. C’est Jean-François Costa qui engage la modernisation. Grand amateur d’art, celui-ci réunit au cours des années soixante-dix ses collections d’objets de parfumerie pour donner naissance à plusieurs musées en France et ainsi apporter une dimension culturelle à la marque qui compte 25 boutiques.

L’essor des collections familiales de référence

Déjà important, son patrimoine muséal prend alors une nouvelle dimension. Démarrent alors l’organisation d’expositions temporaires, entre peinture, photographie et costumes. Cette année, le programme met particulièrement les femmes à l’honneur. En vedette, les sœurs Lemoine & Chaudet, des femmes hors du commun qui marquèrent l’histoire du portrait français, au tournant des 18e et 19e siècles.

Les femmes d’exception des musées Grassois

Elles prennent la lumière, sans faire oublier l’incontournable Sainte Agathe, patronne de la ville de Catane, en Sicile, et symbole de la résistance féminine. Dans la bâtisse qui leur rend un hommage particulier, le rez-de-jardin présentera « #SiamoAGATA* Les tétins de la Résistance ». Il réunira des œuvres de plusieurs photographes ayant travaillés sur ce personnage, souvent représenté dans les tableaux classiques, publiques ou privés.

Des tenues paysannes dans un contexte arty

D’autre part, le costume populaire paysan prendra également toute sa place au Musée Provençal du Costume et du Bijou, avec « Païsan.o Paysan ». Le thème principal célèbrera ainsi les récoltes, les moissons, la nature et les paysans de cette époque. Pour mette l’accent sur ce pan de l’histoire locale, les salles exposeront des pièces usuelles et intemporelles rarement montrées au public. Du 10 juin au 8 octobre 2023, leurs réussites artistiques seront un véritable jeu de piste pour les visiteurs. Ils navigueront entre senteurs intemporelles, richesse des créations, en participant, à leur manière, à l’histoire de l’art… fragonard.com

À la poursuite de la beauté, le journal intime de la collection Prat 

Toulouse : réouverture du musée des Arts Précieux Paul Dupuy

Hopes & Fears, la nouvelle exposition de Jeanne Susplugas

Musée Henner : l’hommage à Sarah Bernhardt