Flower Power : visions florales au musée des Impressionnismes de Giverny
Jusqu’au 7 janvier 2024, le musée des Impressionnismes de Giverny propose, en collaboration avec la Kunsthalle München, Flower Power, une exploration inédite du pouvoir des fleurs. De l’Antiquité à nos jours. L’exposition donnera la part belle aux grands maîtres, tels que Bazille, Manet, Caillebotte ou encore Cézanne. Et questionnera les visiteurs sur la symbolique de la fleur au fil des siècles. Au-delà de son esthétique et de sa poésie, quels messages les artistes ont-ils cherché à faire passer grâce au motif floral ? L’idée, c’est d’élargir notre regard grâce à des sections thématiques consacrées à l’histoire à la mythologie. Mais aussi aux relations entre sciences et art, politique et religions… L’événement est le premier à présenter une vision interdisciplinaire, interculturelle et internationale de l’histoire des fleurs.
Après le Girl Power, le Flower Power
Il rassemblera une centaine d’œuvres, parmi lesquelles des pièces maîtresses de la peinture, des sculptures, des photographies, des estampes, des livres, des objets d’art, des robes de créateurs, des œuvres contemporaines et des installations. Toutes spécialement conçues pour les galeries du musée. Cet automne, le musée des impressionnismes se lance un défi fou et créatif : celui de faire fleurir Giverny jusqu’à l’hiver ! Avec les soutiens exceptionnels du musée d’Orsay et du Centre Pompidou, dans le cadre du projet Axe Seine. Depuis le fond des âges, la fleur porte en elle de nombreux symboles historiques.
Allons voir si la rose…
Le poète latin Ovide réunit dans ses Métamorphoses près de 230 mythes et légendes. Dans cette épopée figurent, parmi d’autres, trois personnages : Narcisse, Clytie et Hyacinthe, tous trois devenus une espèce florale après leur mort. Flower Power relate ici ces destins, à travers des sculptures et des peintures. L’art nous rappelle alors la principale force des fleurs : celle de disparaître et de renaître chaque année en suivant les cycles de la nature, faisant réapparaître la beauté à chaque printemps. La fleur inspire également les peintres victoriens, comme dans Les Roses d’Héliogabale de Lawrence Alma-Tadema. Ou encore la retranscription des récits médiévaux. Le peintre Edward Burne-Jones consacre ainsi plusieurs œuvres à l’un des textes fondateurs de la littérature française : Le Roman de la Rose, écrit au 13e siècle. Tandiqu que Charles Baudelaire écrit Les Fleurs du Mal. Incarnant l’amour, la féminité et la beauté, les fleurs n’ont pas fini de nous impressionner… mdig.fr