Dialogues de fibres, l’expo du Musée de la dentelle d’Alençon

Un regard renouvelé sur un raffinement unique

Le musée des Beaux-arts et de la Dentelle d’Alençon présente l’exposition « Dialogues de fibres. Sculptures de Julien Feller ». Ce sculpteur belge établi aux États-Unis, développe un mode d’expression unique. Ses dentelles délicates et raffinées, en trompe-l’œil, défient la dureté et la densité du bois de buis qu’il utilise. Et dont il ne conserve que l’essence. Ses pièces rivalisent avec les étoffes traditionnelles. Un show qui vaut le détour, jusqu’au 5 janvier 2025.

Faire de la dentelle un véritable bijou

dentelle Feller au travail

Imprégné des maîtres italiens de la Renaissance, il conçoit ses modèles, sans copier toutefois les pièces anciennes, mais nourri de leur vocabulaire ornemental. L’artiste réalise le dessin de la dentelle, puis il le travaille à l’inverse d’une dentellière. En partant du plein pour créer les jours, et laisser s’exprimer la transparence. La dentelle, ne pesant pas plus que quelques dizaines de grammes, est parfois sublimée par des rehauts de feuille d’or ou d’argent.

Alençon fait dans la dentelle

Après avoir découvert l’univers de Julien Feller, place à la visite du musée de la Dentelle, situé dans la Cour de la Dentelle de l’ancien collège des Jésuites d’Alençon. L’attrait majeur des collections réside dans la présentation du « point d’Alençon« , inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO. Ce symbole du raffinement de la haute couture française, consiste à confectionner point par point un tissu formant un dessin. Sans trame ni chaine.

Un savoir-faire patrimonial centenaire

dentelle col
dentelle éventail

L’histoire de la dentelle d’Alençon débute au 15e siècle, afin de concurrencer le « point de Venise« . Dans les années 1660, Marthe La Perrière invente le « point d’Alençon » qui fait de cette production « La Reine des dentelles« . Elle doit ce nom à la beauté des motifs obtenus à l’aiguille par un réseau de mailles bouclées. Pour perpétuer cette production d’exception, Colbert crée alors une manufacture de privilège royal.

La Reine des Dentelles, signature d’Alençon

Le 18e siècle est l’apogée de cet art. On compte alors 80 ateliers et 1 000 ouvrières. Louis XV en raffole, et la nomme la « Dentelle d’Hiver« , pour sa densité. La plus chère en France, elle nécessite une minutie sans égal, avec 7 h de travail pour réaliser 1 cm². La scénographie du musée met en valeur environ 25 000 oeuvres, dont un voile de mariée du 19e siècle. Une visite mémorable ! museedentelle.cu-alencon.frornetourisme.com

L’adresse gourmande d’Alençon

dentelle salle la suite

Les frères Renou, Frédéric en salle et Christophe en cuisine, gèrent La Suite, un restaurant moderne et attrayant. Ici, on déguste une cuisine traditionnelle de saison, 100% faite maison, avec comme seule priorité, des plats généreux et gourmands. Comme ce porc laqué aux nouilles de soja, une seiche juste sautée et une pêche pochée sirop au thym-citron fondante. Menus : 38,90€ et 49,90€. lasuite61@orange.fr – © Julien FELLER

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