Fragments Divins de François Halard, à l’abbaye du Thoronet

Une exposition en forme de parcours initiatique

Jusqu’au 17 septembre 2023, le Centre des Monuments Nationaux présente les Fragments Divins. Il s’agit du travail de François Halard, installé dans les salles de l’abbaye du Thoronet, en Provence. L’artiste y dévoile trois installations distinctes de polaroïds agrandis et retravaillés. Celles-ci mettent en résonance son œuvre avec une architecture cistercienne faite de simplicité, de pureté et de dépouillement. Bon à savoir, François Halard occupe une place singulière dans le champ de la photographie. Celle d’un photographe d’architecture intérieure nourri par la passion des fragments antiques et archéologiques. Mais aussi des décors du 18e siècle. Comme des peintures abstraites et radicales de la modernité, ainsi que des photographies expérimentales et documentaires des années 1920.

L’éthique photographique de François Halard

À sa manière, il rend hommage à l’élégance des grands peintres. Dire, capturer le visible, cette matière indicible qu’est l’épreuve incontournable du photographe. Il s’y confronte par le flou, l’éclairage « Low-Key » et les prises de vues en rafales qui offrent une texture particulière à ses clichés. Dans son quotidien, il vit entouré de fragments récoltés et collectionnés au cours de ses voyages au long cours. Il n’a de cesse de les mélanger, de les surimposer et de les faire dialoguer à travers le temps. Sa marque de fabrique, c’est le tachisme minimal, un processus créatif dont les coulures de cire leur donnent des allures de résultats de manipulations chimiques.

L’habitat cistercien comme showroom

Pour mettre en scène son exposition, le premier ensemble se situe dans le dortoir des moines de l’édifice religieux. Avec 18 polaroids couchés sur le sol, formant un grand « Haïku » visuel. Dans la salle capitulaire, ou salle du Chapitre, 8 grandes photographies sont posées sur les gradins, alors qu’une photo plus petite, prise dans l’atelier de Louise Bourgeois, à New York, trône sur l’autel. Deux petits espaces accueillent également chacun une œuvre, dans l’Armarium ou ancienne bibliothèque, et dans l’annexe du parloir. Le dernier assemblage se compose des 10 grands polaroids, alignées comme des colonnes grecques le long de la galerie du prieuré. Une visite à vivre comme un parcours initiatique… le-thoronet.fr

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