Nîmes, sous le signe de la romanité
Parcourir les rues de Nîmes, Nemausus de son nom antique, c’est feuilleter un livre d’histoire à ciel ouvert. Monument après monument, on découvre les qualités de grands bâtisseurs des Romains et leur civilisation.
Arènes : le symbole la cité
Les Arènes de Nîmes constituent l’un des amphithéâtres antiques les mieux conservés du monde romain. Construit à la fin du Ier siècle de notre ère, il peut accueillir 24 000 spectateurs. Édifié sur le modèle du Colisée de Rome, ses dimensions sont plus réduites : 133 mètres de long sur 101 mètres de large avec une hauteur de 21mètre. De forteresse au Moyen Âge, elles se muent en un quartier d’habitations, à partir du 14e siècle et jusqu’au 18e siècle. Au cours du 19e siècle, l’édifice se débarrasse de ces constructions et retrouve son état originel de lieu de spectacle. Où y seront organisées des reconstitutions historiques, des concerts ou encore des spectacles taurins.
Musée de la Romanité : un site d’exception
Ce musée innovant, que l’on doit à Élizabeth de Portzamparc, fait face à l’amphithéâtre de Nîmes. Un véritable lieu de vie, splendide écrin présente plus de 5 000 oeuvres patrimoniales à travers 25 siècles d’histoire. Et cela, grâce à une muséographie immersive. Le parcours de visite permanent se structure en trois grandes périodes : gauloise, romaine et médiévale. Elles permettent d’appréhender l’histoire ainsi que l’évolution de la ville. Statues en bronze, en marbre, mosaïques, lampes à huile, céramiques et monnaies illustrent le génie de cette grande civilisation de l’Antiquité. museedelaromanite.fr
Une Maison pas si Carrée !
Dédiée à Caius et Lucius César, petits-fils de l’Empereur Auguste, elle fut construite au 1er siècle. L’harmonie de ses proportions, l’élégance de ses colonnes aux chapiteaux corinthiens, la finesse de son décor architectural envoûtent le visiteur. Cet édifice fait 26 mètres de long, sur 15 de large et 17 de haut. L’ensemble constituait le forum, cœur de la cité antique. Elle porte ce nom depuis le 16e siècle. Dans la langue française de l’époque, le carré long était un rectangle. Colbert aurait même proposé de la démonter, pour la rebâtir à Paris ! Une scénographie explique son histoire dans les premières années du Principat d’Auguste. L’architecture, le culte impérial et son décor y sont remarquablement mis en avant. La Maison Carrée est candidate à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Réponse en septembre prochain.On croise les doigts…
Prenez de la hauteur à la Tour Magne !
À l’époque augustéenne, Nîmes possédait l’une des plus vastes enceintes de la Gaule romaine. Avec un périmètre de 7 kilomètres qui lui offre une superficie de 220 hectares. Percé de 10 portes et renforcé de 80 tours, son rempart avait une fonction défensive et prestigieuse. Les Romains ont, au moment de sa construction autour de la source sacrée, englobé une tour préexistante bâtie par les Gaulois. Cette dernière démantelée au 16e siècle pour y chercher un trésor, culmine aujourd’hui à 32 mètres, dans les Jardins de la Fontaine. Le visiteur qui gravi ses 140 marches, voit ses efforts récompensés par une vue imprenable sur tout l’horizon nîmois. Et ainsi découvrir la ville, telle qu’elle était à l’époque romaine, sur une grande table d’orientation.
Porte Auguste ou Porte d’Arles
L’empereur Auguste offrit à Nîmes la longue enceinte romaine de la Gaule. La Porte Auguste, ou Porte d’Arles, était l’entrée principale de la ville antique. Là où passait la via Domitia, en provenance de Beaucaire et d’Arles. Elle se composait de deux arcades centrales destinées aux véhicules, encadrées de deux autres, plus petites. Destinée aux piétons, pour y contrôler leurs entrées et leurs sorties. La statue d’Auguste qui y trône, réinstallée après la Seconde Guerre mondiale, après le vol de l’originale, dans les années 30.
Infos
Plus d’informations sur Nîmes : nimes-tourisme.com