Sebastiao Salgado : l’expo en noir et blanc aux Franciscaines
Le reporter-photographe Sebastiao Salgado est doté d’une extrême sensibilité. Jusqu’à verser des larmes en évoquant certains souvenirs des reportages qui ont jalonné sa carrière d’un demi-siècle, couronnée de prix et de trophées. Il le fait devant une foule de journalistes. Et de photographes… Tous avides d’anecdotes croustillantes et de confidences sur cet artiste inspiré qui a marqué l’histoire de son métier en produisant des millions d’images chocs.
Un maître de la photographie argentique
Émouvante, la scène se déroule à l’heure où s’ouvre l’exposition qui lui est consacrée aux Franciscaines, à Deauville. Un événement marquant, prévu dans le cadre de l’année France-Brésil, avec la complicité de la Maison Européenne de la Photographie. À 81 ans, l’homme a sillonné les plus grands champs de bataille de la planète au cours des dernières décennies. D’Irak au Rwanda, en passant par le pôle Nord, le Pôle Sud et les forêts primitives d’Asie-du sud-est ou d’Amazonie. Pour rendre compte et témoigner.
Le noir et blanc casse les codes couleurs
L’esthétisme des clichés du brésilien, qui a élu domicile en France depuis longtemps, couvre les cinq continents. Chacune de ses photos décline une palette de noirs, de gris et de blancs intenses. Étonnantes, engagées, parfois provocatrices, elles dégagent une réelle poésie, malgré leur intensité dramatique. L’époque a changé, mais Sebastiao Salgado s’émerveille encore devant la puissance de la nature environnante et les richesses du monde.
Sebastiao Salgado, l’œil de son temps
Le parcours des visiteurs s’ouvre sur son premier projet personnel : Autres Amériques. Il y explore sa propre vision d’une Amérique Latine en pleine évolution. L’exposition se poursuit avec la série de « La Main de l’Homme et Exodes« , où il a capturé des instants de vie uniques au long cours. Elle s’achève avec « Genesis« , un hymne aux peuples premiers, là où ils vivent encore, loin des technologies qui nous entourent… lesfranciscaines.fr
