L’homme qui vendit la Tour Eiffel : la comédie musicale joyeusement impertinente

On plonge dans un tourbillon de plumes et de jazz à la Gatsby

« L’homme qui vendit la Tour Eiffel » s’apprête à électriser la scène de Bobino ! Ce spectacle théâtral et musical, signé Elsa Bontempelli, plonge le public dans un tourbillon d’escroqueries, de plumes d’autruche et de jazz à la Gatsby. Il s’inspire de l’histoire vraie de Victor Lustig, le plus grand arnaqueur du 20e siècle. Cette comédie brillante et rythmée nous embarque dans les Années Folles avec panache.

L'homme qui vendit la Tour Eiffel

Paris, 1925. Les cabarets s’embrasent et le champagne coule à flots, tandis qu’un gentleman intrépide prépare le plus grand coup de bluff du moment. La vente de la Tour Eiffel ! De retour d’Amérique, où il a dupé son monde, Lustig profite du confort de sa suite, à l’hôtel de Crillon. Ce matin-là, en parcourant son journal, un article retient son attention : l’État rencontre des difficultés à entretenir la Dame de fer. La chute, écrite sur le ton de la plaisanterie « Faudra-t-il vendre la Tour Eiffel » ? devient pour lui bien plus qu’une boutade. Le point de départ d’une escroquerie légendaire.

Spectacle L'homme qui vendit la Tour Eiffel

Sous la direction pétillante d’Elsa Bontempelli, ancienne Bluebell Girl du Lido, chorégraphe, autrice et passionnée de Music-Hall, « L’homme qui vendit la Tour Eiffel », mêle théâtre, danse et projections 3D dans un savoureux mélange de modernité et de nostalgie. Fidèle à son univers, elle brouille les frontières entre rêve et réalité : hologrammes, décors Art déco, illusions d’optique… tout y est pour éblouir un public sous le charme.

Tour Eiffel cabaret
Tour Eiffel French cancan

Côté musique, le compositeur et arrangeur Adrian Delmer ressuscite le jazz des années 1920 dans toute son authenticité. Neuf chansons originales, jouées et chantées live, ponctuent l’intrigue : contrebasses chaloupées, trompettes joyeuses, claquettes étincelantes… On croirait entendre le New York de Gershwin et voir danser Fred Astaire.

La troupe

Sur scène, onze artistes aux multiples talents incarnent une galerie de personnages hauts en couleurs. Entre Pigeons naïfs, danseuses délurées, policiers dépassés et même un certain Al Capone, le spectacle virevolte. Billie, héroïne flamboyante et croqueuse de diamants, y donne à Lustig une leçon d’amour et d’audace. Dans un savant jeu de dupes, « L’homme qui vendit la Tour Eiffel » nous rappelle qu’entre illusion, profit et mise en scène, la frontière est bien mince. Un spectacle brillant, où l’on rit, on s’émerveille, jusqu’au 21 janvier 2026 à Bobino ! bobino.fr

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