Georges Hugo, l’expo qui met la mémoire familiale à la Une

La vie de l'artiste à travers une riche collection de près de 300 œuvres

Jusqu’au 10 mars 2024, l’exposition dédiée à Georges Hugo, petit-fils du poète Victor Hugo, propose une immersion fascinante dans son univers artistique. Intitulée « Georges Hugo : L’Art d’être petit-fils« , elle explore sa vie à travers une collection de près de 300 pièces. Elle comprend dessins, peintures, manuscrits, carnets, gravures et photographies soigneusement sélectionnés parmi le fonds du musée. Plus des collections privées et d’archives familiales inédites. S’inscrivant dans une double logique de programmation, elle vise à présenter une série d’œuvres liées de près ou de loin à Victor Hugo. Tout en illustrant la mémoire artistique familiale.

Georges Hugo, petit-fils de…

Victor Hugo et son petit-fils Georges Hugo

Georges Hugo, le petit-fils unique de l’écrivain qu’il affectionnait en l’appelant affectueusement « Papapa », amorça ses premiers pas artistiques en entamant des échanges de dessins avec son grand-père. Cette interaction créa une complicité et une relation fusionnelle. Que l’écrivain célébrera, en 1877, à travers un poème intitulé « L’Art d’être grand-père« , pour mettre ainsi en lumière le jeune garçon. Ce poème devint une ode à la relation particulière entre les deux générations. Bien que mondain, il manifeste une empathie sincère envers les pauvres. Issu d’une famille aisée, il choisit de servir comme simple matelot lors de son service militaire. Esthète raffiné et ardent patriote, il s’engage volontairement en 1914 en tant qu’agent de liaison sur le front. Parmi ces contradictions, 2 points d’ancrage. La mémoire de son grand-père et son amour profond pour l’art.

Rétrospective sur un parcours inédit de

Peinture Islande
Georges Hugo, Islande (île Jan Mayen), 1902

La première étape de cette rétrospective souligne le souvenir de cette relation exceptionnelle, concentrée autour de Guernesey et de Hauteville House. La seconde phase s’exprime à travers une ode dédiée à son aïeul. En 1902, obtenant l’autorisation de prendre le nom de Georges Victor-Hugo, il publie un livre de mémoires intitulé « Mon grand-père ». Acharné défenseur de la figure légendaire, il engage plusieurs polémiques. Cependant, ses dessins servent également d’album de souvenirs, Guernesey demeurant le sanctuaire intemporel de sa mémoire. Le troisième volet se concentre sur ses mémoires en tant que matelot. Et sur sa première épouse, Pauline.

Années de guerre, Dora, le Café des Gaufres

Croquis les années de guerre 14
Georges Hugo (1868-1925). Guerre 1914-1918. Croquis exécuté pendant la guerre. Plume et lavis. Paris, Maison de Victor Hugo.
Dora 2ème épouse de Georges
Dora vue de Dos, v. 1910, Huile sur toile,

À la déclaration de la guerre, en 1914, Georges fait tout pour s’engager et se battre sur le front. Envoyé en Champagne, il participe aux combats de la ferme Navarin. Plus cité à l’ordre de l’armée, il reçoit la Croix de Guerre. Après un divorce, il se remarie avec Dora Dorian et s’installe près de Florence, peignant les rives de l’Arno. Malheureusement, ayant dilapidé sa fortune, il revient à Paris. Vivant entre le Café des Gaufres, sur les Champs-Élysées, et une petite chambre près d’un cercle de jeu. C’est là qu’il rend son dernier souffle, le 5 février 1925. Cette première exposition monographique qui lui est consacrée est aussi l’opportunité de découvrir que le talent de Georges Hugo ne tient pas qu’à son nom. Maison Victor Hugo 6, place des Vosges – 75004 Paris. maisonvictorhugo.paris.fr

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