Château de Compiègne, 150 ans en Majesté

Le plus beau témoignage patrimonial de l'Oise

Ancienne résidence d’été de la cour impériale, les pièces restituées à l’identique gardent en gardent la trace dans le château. De plus, le lieu abrite les musées du Second Empire et de l’Impératrice Eugénie.

La quasi-totalité des souverains français, depuis le 5e siècle, y séjournèrent. Un attachement de treize siècles qui s’explique par le fait que la ville n’est jamais sortie du Domaine Royal. À proximité de Paris, en lisière d’une forêt giboyeuse, Compiègne constitue une étape sur la route du sacre, à Reims. Si le bâtiment de Charles V fut modifié au fil du temps, il garda un aspect médiéval jusqu’au 18e siècle. C’est à Louis XV, que l’on doit le château actuel dont Ange-Jacques Gabriel dessina les plans. Devenu roi en 1774, Louis XVI commanda des travaux au successeur de Gabriel, Le Dreux de la Châtre. Ce dernier réalisa l’aile neuve donnant sur le parc, si chère à Marie-Antoinette. Mais aussi le péristyle, les salles des colonnes, des gardes ainsi que d’importants aménagements intérieurs, comme les appartements royaux.

château grille

Le château des deux empereurs

La Révolution amena la dispersion du mobilier. Seules quelques pièces subsistent aujourd’hui. Longtemps occupé par les militaires, Napoléon Ier décida qu’il était nécessaire de rendre à cette résidence sa fonction originale. De fait, de grands travaux furent lancés, sous la conduite de Louis-Martin Berthaut, l’architecte de Joséphine, à la Malmaison. Ces travaux se déroulèrent de 1808 à 1810. Ils entraînèrent une nouvelle distribution des espaces, avec de nouveaux décors et un mobilier qui nous est en partie parvenu. Le Second Empire est indissociable de Compiègne.

Les fastes du Second Empire

Napoléon III apprécia le château. Il y organisait, avec l’impératrice Eugénie, les fameuses « Séries » qui rassemblaient diplomates, artistes, souverains ou princes étrangers. Jeux, concerts, pièces de théâtre, chasse à courre, excursions à Pierrefonds avec visite guidée de Viollet-le-Duc et randonnées en forêt étaient au programme. Depuis le 19e siècle, il est bon de partir en week-end dans l’Oise !

château galerie des colonnes
château plafond

Tous les chemins mènent à Compiègne !

Aussi grande que Paris avec ses 15 000 hectares de verdure, la forêt domaniale de Compiègne est riche d’anecdotes de ces impératrices qui ont cheminé entre chênes et charmes. Avec ses hêtraies percées d’allées balisées, il est d’ailleurs impossible de se perdre : à chaque carrefour, les poteaux étoilés dotés d’une pastille rouge indiquent la direction pour « rentrer à la maison ». Une idée ingénieuse de Napoléon III pour aider Eugénie à retrouver son chemin !

château porcelaine

Dans le Musée de l’Impératrice Eugénie

Documents, photographies et souvenirs de l’impératrice sont abrités dans le musée qui porte son nom. Ainsi, des objets, pour beaucoup montrés pour la première fois, offrent un témoignage émouvant de son destin hors du commun. Le cabinet d’arts graphiques met à l’honneur les portraits de Napoléon III, tandis que l’accrochage de plusieurs salles du musée du Second Empire soulignent les temps forts du parcours autour de l’empereur.

château portrait Napoléon III
château portrait Eugénie

Théâtre impérial du château de Compiègne

château théâtre
château salle des jeux

En marge des visites libres des appartements et des deux musées, de nombreuses animations sont proposées, avec un large panel de visites inédites : « Regard Approfondi », un parcours thématique d’une heure pour tout savoir sur Napoléon III ou sur les appartements d’invités. Le tout, avec des visites contées sur Eugénie et le prince Impérial, des visites dessinées de 2 heures, accompagnées par un professeur de dessin ou encore des visites théâtralisées. Des moment inédits et interactifs.

À cheval sur l’Allée des Beaux-Monts

Deux siècles plus tard, l’Oise garde en mémoire les fastes de ce couple mythique à l’occasion des 150 ans de la disparition de Napoléon III. Expositions, visites théâtralisées, balades à pied, à vélo, à cheval ou en pédalo, côté cour ou côté jardin, du château de Compiègne à celui de Pierrefonds, demandez le programme. Un week-end ne sera pas de trop pour découvrir l’ensemble du domaine !

château chambre impériale

La Forêt de Compiègne, une création royale !

L’impressionnante Tonnelle de fer, dont la construction, sur ordre de Napoléon 1er, remonte à 1810, permettait à la noblesse de déambuler à l’abri du soleil du château à la forêt. Restaurée par deux ferronniers d’art missionnés par l’Office National des Forêts, sa partie métallique s’harmonise parfaitement avec la majesté des arbres alentours. Elle est le trait d’union poétique entre les jardins impériaux et l’ambiance plus sauvage des sous-bois.

château tonnelle

Un parc, de Compiègne à Pierrefonds

Percée reliant le château de Compiègne au château de Pierrefonds, en pleine forêt, l’Allée des Beaux-Monts est une véritable langue de verdure de 4 km de long. Ordonnée par Napoléon 1er, en 1811, elle fut achevée en 1853 sur ordre de Napoléon III. Pour l’explorer et profiter d’une vue imprenable sur le château, rien de tel qu’une balade en Henson, une race de chevaux paisibles. Cette expérience, accessible même aux plus novices, permet de cheminer entre sites historiques, faune, flore, légendes et anecdotes impériales. Compiègne forever !

château parc

Infos château de Compiègne et Oise

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