
« Hugo décorateur », l’autre facette d’un écrivain touche-à-tout
La Maison de Victor Hugo continue de dévoiler de précieux souvenirs de la vie et de l’œuvre de l’écrivain. Poète, dramaturge, romancier, mais aussi homme politique, journaliste, dessinateur et décorateur, Victor Hugo incarne à lui seul la figure du créateur total. C’est son côté décorateur que met en lumière l’exposition « Hugo décorateur« , jusqu’au 26 avril 2026. Un happening conçu en parallèle des recherches présentées dans un ouvrage de référence. « Victor Hugo, décors », de Gérard Audinet, aux éditions Paris Musée.
Recomposer le rêve décoratif de Victor Hugo

Malgré la vente quasi totale du mobilier de Victor Hugo, en 1852, lors de son exil à Guernesey, sa demeure parisienne a relevé un véritable défi pour donner vie à cette exposition. Les pièces venues de Hauteville House, sa villa qu’il avait lui-même décorée et façonnée. Ainsi que l’acquisition de meubles retrouvés au fil du temps, parviennent à recréer l’univers intime et poétique de l’écrivain.
Hugo décorateur, l’imagination au pouvoir


La salle d’introduction invite à « entrer dans le sujet », à travers ses dessins. Victor Hugo y met en scène ses propres décors ou revisite des objets décoratifs qu’il transpose dans la réalité. Tel le croquis de la cheminée du Salon rouge d’Hauteville House. Ce foyer ornemental est surmonté d’un long dais à festons et quatre statues en bois doré encadrent la cheminée. Son imagination de décorateur est étonnante. Il leur fait brandir des flambeaux qui sont de simples bougeoirs retournés et surmontés de plateaux de balance en cuivre !
Une maison de poupée très attachante



Parmi ces trésors, une pièce collector attire tout particulièrement le regard. Il s’agit d’une maison de poupée datant de 1832. Assemblée à l’aide de cartes à jouer pliées et rehaussée de gouaches. Fruit d’une collaboration entre Louise Bertin (compositrice d’opéra) et Victor Hugo. Elle fut réalisée lors des séjours d’été qu’il passait aux Roches, demeure de la famille Bertin, à Bièvres. À cette époque, Hugo travaillait aux côtés de Louise Bertin sur l’opéra La Esmeralda, inspiré de son roman, Notre-Dame de Paris.
Dans le salon chinois du Hugo décorateur



Au second étage on peut admirer le « salon chinois », ou « salle des panneaux gravés ». Il fourmille d’éléments de décors conçus par Victor Hugo pour la maison de Juliette Drouet à Guernesey, en 1863-1864. Cette pièce exubérante évoque non seulement le penchant du grand écrivain pour l’art asiatique, en particulier chinois, dans lequel il puise son inspiration, mais également son inépuisable créativité dans le domaine de l’architecture d’intérieur.
L’univers extraordinaire de Hauteville House



L’autre terrain d’expression favori de notre décorateur est Hauteville House, acquise en 1856. C’est assurément la véritable grande œuvre décorative de Victor Hugo. Ici, il recrée un foyer où se mêlent souvenirs de France et objets précieux ou insolites qu’il affectionne. Les visiteurs de l’exposition « Hugo décorateur », peuvent explorer ce lieu exceptionnel grâce à une visite virtuelle à 360°. Ou pour les plus aventuriers, s’offrir un voyage à Guernesey…maisonsvictorhugo.paris.fr


